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Deltamethrin

Autres noms : Deltamethrine

Famille : Pyrethroid

Mode d'action : Agit par contact et ingestion, à des doses très faibles. Action neurotoxique : empêche la transmission des impulsions nerveuses le long du système nerveux des insectes, en bloquant le canal sodium des membranes nerveuses. Cela conduit à une hyperexcitabilité des nerfs, la paralysie et la mort de l'insecte. Elle possède également un effet répulsif : inhibition de la ponte chez les adultes et de nourriture chez les larves.

Type(s) d'usage : Insecticide

Résultat toxiscore

Le ToxiScore est un indice de risque qui évalue la toxicité de cette substance pour les pollinisateurs. Il est établi à partir de la moyenne pondérée de deux indicateurs : la dangerosité de cette substance vis-à-vis des pollinisateurs (INDICATEUR DANGER) et la possibilité que ces derniers y soient exposés (INDICATEUR COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT)

TOXISCORE
E

INDICATEUR DANGER

Très élevé
E

INDICATEUR COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT

Moyen
C
Le Toxiscore de cette substance vis-à-vis des pollinisateurs est caractérisé de Très élevé car il combine un INDICATEUR DANGER Très élevé et un INDICATEUR COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT Moyen  des pollinisateurs.

RECOMMANDATIONS DE TOXIBEES

La mise en place de bonnes pratiques agricoles pour l'utilisation de cette substance peut diminuer le risque pour les pollinisateurs.

A ne pas faire

  • Eviter autant que possible de renouveler les traitements avec cette même substance.

  • Si cette substance s’avère toxique par contact, ne pas utiliser cette substance et surtout éviter de renouveler les traitements avec cette même substance qui se dégrade très peu dans les eaux.

  • Ne pas utiliser cette substance et surtout ne pas renouveler les traitements avec cette même substance.

  • Ne pas utiliser. Eviter absolument la contamination des ressources alimentaires des pollinisateurs (eau, nectar et pollen). Ne pas appliquer sur les plantes en fleurs (cultures et adventices) directement et indirectement par dérive. Ne pas appliquer en présence de pucerons (risque de contamination par le miellat) et si la molécule est utilisée pour un usage antipuceron, ne surtout pas traiter pendant les heures de butinage des abeilles, y compris sur des cultures non attractives (blé par exemple).

  • Eviter cette molécule et utiliser une molécule présentant un Toxiscore moins défavorable. Eviter absolument le contact direct avec les pollinisateurs lors du traitement ainsi que le contact résiduel via les plantes traitées. Ne surtout pas appliquer pendant que les pollinisateurs butinent dans les surfaces à traiter et à proximité.

  • Eviter absolument la contamination des ressources alimentaires des pollinisateurs (eau, nectar, pollen, miellat). Ne pas appliquer sur les plantes en fleurs (cultures et adventices) directement et indirectement par dérive. Eviter tout contact direct (lors du traitement) ou contact résiduel (résidus de produit sur les plantes traitées) avec les pollinisateurs. Ne pas utiliser cette substance lorsque les pollinisateurs butinent dans ou autour de la parcelle à traiter.

  • Eviter l’usage de cette substance. Ne jamais utiliser en mélange et éviter absolument d’utiliser cette substance sur la même période qu’un autre traitement.

Bonnes pratiques à mettre en place

Les bonnes pratiques sont des actions recommandées par Toxibees, en complément du respect de la réglementation en vigueur.

  • Avertir les apiculteurs de votre voisinage avant de faire tout traitement phytosanitaire.
  • Utiliser une molécule présentant un Toxiscore moins défavorable. Garder une distance de plusieurs mètres entre les zones traitées et les zones de biodiversité représentant des ressources alimentaires et des zones refuges pour les insectes pollinisateurs (haies, fossés, chemin, talus). Si des adventices en fleurs sont présentes dans la parcelle (coquelicot, bleuet etc), couper les buses à proximité afin d’éviter la contamination de ces ressources alimentaires d’intérêt. Alerter au préalable les apiculteurs à proximité des parcelles.
  • En absence d’alternatives moins toxiques, le traitement nocturne permet de réduire les risques pour les abeilles et insectes pollinisateurs diurnes.
  • Utiliser une molécule présentant un Toxiscore moins défavorable. En l’absence d’alternatives, prévenir les apiculteurs au préalable de l’utilisation de cette molécule.
  • Des effets synergiques sont documentés pour cette molécule. Cela signifie que cette substance interagit avec d’autres facteurs (une autre substance chimique ou un agent pathogène) et provoque des effets néfastes bien supérieurs à la somme des effets individuels de ces substances ou agents pathogènes. Echanger avec les apiculteurs dont les ruches sont proches des parcelles en cas d’usage de cette molécule est vivement recommandé ainsi que l’adoption des bonnes pratiques de traitement : en l’absence d’abeille, hors floraison, éloigné des éléments de biodiversité.

Opter pour une substance moins risquée pour les abeilles

Le graphique vous permet de comparer la toxicité de cette substance (symbolisée par une étoile) par rapport aux autres substances de la même catégorie d’usage (insecticides, fongicides etc.)

Pour voir le nom de la substance et son toxiscore, cliquez sur le point.

Retrouver la classification générale des substances en cliquant ici

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Mieux comprendre les dangers du Deltamethrin

Indicateur danger

L'INDICATEUR DANGER renseigne sur la dangerosité. Sa note est calculée à partir de la somme des quatre critères toxicologiques ci-dessous.

Très élevé
E
NOTE DANGER :E
INDICATEUR DANGER :Très élevé

Toxicité aiguë par absorption orale

D
Substance très toxique par absorption orale

Toxicité aiguë par contact

E
Substance extrêment toxique par contact

Toxicité chronique ou effets sublétaux

E
Substance capable de provoquer des altérations physiologiques ou comportementales préjudiciables pour les pollinisateurs (par exemple : perte d’orientation)

Synergie de toxicité

E
Cette substance peut intéragir avec d’autres facteurs et rendre ainsi les pollinisateurs plus vulnérables aux autres substances chimiques et maladies.

Indicateur de comportement dans l'environnement

L'INDICATEUR COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT renseigne sur la possibilité que les pollinisateurs soient exposés. Sa note est calculée à partir de la somme des six critères physico-chimiques ci-dessous.

Moyen
C
NOTE COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT :C
INDICATEUR COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT :Moyen

Systémie

A
Faible potentiel de contamination des ressources alimentaires des pollinisateurs (ex. pollen, nectar, eau de guttation)

Solubilité dans l’eau

A
Très faible solubilité dans l’eau. Très faible potentiel de contamination des eaux de surface (flaque, rosée, ruisseau etc.)

Dégradation dans le sol

C
Durée de vie moyenne dans les sols. Contamination possible des sols.

Dégradation par hydrolyse

E
Très longue durée de vie dans l’eau. Très fort potentiel de contamination des milieux aquatiques, humides et ressources hydriques.

Dégradation par photolyse

C
Durée de vie moyenne en présence de lumière. Persistance en plein-air possible.

Bioconcentration

E
Très fort potentiel d’accumulation dans les organismes vivants.